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Histoire de l'iran

Le château de chambord

Les Sassanides

Sassan, le fondateur de la dynastie sassanide, plus ou moins légendaire, était prêtre du temple d’Anahita à Istakhr et se proclamait descendant de Darius III, le dernier souverain perse achéménides battu par Alexandre le Grand. Toutefois, c'est en 224, avec la victoire de son successeur, Ardashir, sur le dernier roi parthe Artaban IV, que débute réellement la période sassanide. Ayant rapidement conquis le territoire Parthe, Ardashir se fait couronner en 226, et meurt en 241.

Néanmoins, de nombreux problèmes se rencontrent sur les frontières occidentales comme orientales. À l’est, l'expansion progressive des sassanides provoque des soulèvements chez les nomades Kouchans, qui refusent de céder leur territoire, et engagent de nombreuses batailles avec les Sassanides. Un peu plus tard, à la fin du IVe siècle, ce seront les Huns, Chionites puis Kidarites, qui déferlent sur l'Iran, et se fixent finalement en Transoxiane et au Gandhara.

Les Sassanides et Rome

Mais le monde romain lui aussi s'accommode mal de l'arrivée au pouvoir d'une dynastie qui ne cherche qu'à s'étendre, et des conflits incessants ont lieu entre ces deux puissances. On peut ainsi noter la victoire de Shapur Ier sur Valérien en 260, qui fut suivie de revers et d'autres victoires, avant d'aboutir finalement à un traité de paix en 384 entre Théodose et Shapur III : face à la menace des Huns, les romains appliquent une politique d'Etat allié et décident de payer les sassanides pour que ceux-ci protègent le Caucase et bloquent les peuples d'Asie centrale.

shapur soumet rome

On peut aussi mentionner les nombreuses luttes contre les Arsacides, l'une des petites dynasties de la plaine arabique, qui cotoie de nombreux bédouins.

Au Ve siècle, les menaces sur la frontière orientale, notamment de la part des Hephtalites, se font plus fortes. Si Vahram V Gur (421-438) parvient à obtenir une victoire, Peroz, est fait prisonnier cinquante ans plus tard, en 476, et durant toute la fin du Ve siècle, les Sassanides restent tributaires des Héphtalites. De plus, des troubles dus à un état économique moins florissant qu'auparavant et à une religion rigoureuse éclatent, en particulier au début du VIe siècle, sous le règne de Kavad Ier.

La fin de l'antiquité en Iran

Expansion de l'Empire sassanide de 602 à 629.A partir du règne de Khosrow I Anushirvan (« à l’âme immortelle »), appelé Chosroès par les Grecs, des réformes mettent en place un nouveau système d’impôts, qui fut plus tard repris par les Arabes. Le pouvoir est désormais confié à une petite noblesse, plutôt qu'à de grands propriétaires. L'empire s’étend sur l'Arabie méridionale, permettant le contrôle du commerce entre Byzance et l’Extrême-Orient (Inde, Chine). Les victoires qui mettent fin à la domination des Hephtalites, entraînent également une expansion importante vers l'est, jusqu’à l’Oxus.

Khosrow I Anushirvan est resté très célèbre en Iran : de nombreuses paroles et de nombreux faits lui sont attribués. Il réalise de grands travaux publics, comme des canaux d’irrigation, ou la fondation à Jund-i Shapur d’une école médicale fondée sur les théories grecques. C'est également sous son règne que sont accueillis à la cour des philosophes et savants grecs expatriés après la fermeture de l’école d'Athènes en 529).

shapur

Sous Khosrow II Parwiz (le triomphant), l'expansion territoriale se poursuit, avec l'annexion de la Syrie, de l’Égypte et de la Palestine. Mais la contre offensive d’Héraclius mène finalement au pillage de la résidence royale de Dastajird, puis à l'assassinat de Khosrow à Ctésiphon. Ce règne reste associé toutefois à une période de luxe, avec la construction des palais de Qasr-i Shirin et Dastajird, et le grand goût qui a cours pour la poésie et la musique.

Le règne de Kavad II, marqué par un traité de paix avec Byzance, qui induit un repli sur le territoire de Khosrow I, marque la fin de l'apogée des sassanide, et le début d'une anarchie qui ne s'achève qu'avec la conquête arabe. En 637 la prise de Ctésiphon puis en 642 la défaite de Nehavend marquent la fin de l'empire. Yazdagird III s’enfuie à Merv puis Balkh, et finit par être assassiné. La dynastie survécut cependant quelque temps, réfugiée à la cour de Chine.